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2024-04-05 
Première mondiale : le cerveau dévoilé comme jamais grâce à l’IRM le plus puissant au monde

Le CEA dévoile pour la première fois au monde, une série d’images de cerveau obtenue avec le scanner IRM Iseult, doté d’un champ magnétique inégalé de 11,7 teslas. Ce succès marque la concrétisation de plus de 20 années de R&D autour du projet Iseult dont l’objectif était de construire le scanner IRM le plus puissant au monde pour pouvoir imager à un niveau de résolution jamais atteint le cerveau humain, sain ou pathologique, et découvrir de nouveaux détails sur son anatomie, ses connexions et son activité

Seulement quatre minutes ! C’est le temps qu’il a fallu pour acquérir certaines des plus belles images anatomiques de cerveau sur les volontaires qui ont participé au premier protocole mené sur l’IRM Iseult installé au CEA. Cet appareil, qui utilise l’imagerie par résonnance magnétique, est le plus puissant au monde avec son champ magnétique de 11,7 teslas. La résolution des images impressionne déjà pour un temps d’acquisition si court : 0,2 mm dans le plan et 1 mm en profondeur, ce qui représente un volume équivalent à quelques milliers de
neurones seulement. A titre de comparaison, pour un même résultat d’image, il faudrait théoriquement plusieurs heures sur un IRM implanté à l’hôpital (1,5 ou 3 teslas), irréaliste pour le confort du patient et parce que ses mouvements « brouilleraient » l’image

En atteignant des résolutions aussi fines, il sera possible d’accéder à des informations sur les neurones jusque-ici inatteignables, et de comprendre comment notre cerveau encode nos représentations mentales, nos apprentissages ou encore de découvrir quelles sont les signatures neuronales de l’état de conscience.

Comprendre Alzheimer, Parkinson, les troubles psychiatriques

Les détails qui seront obtenus avec l’IRM Iseult auront des applications en recherche médicale.
D’une part les informations anatomiques ultra-fines participeront à établir un meilleur diagnostic et une meilleure prise en charge de maladies neurodégénératives telles que les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson. D’autre part, l’IRM Iseult va faciliter la détection de signaux faibles, peu exploités à bas champ tel que :
- celui du lithium, médicament utilisé pour traiter les troubles bipolaires ; il sera ainsi possible d’évaluer précisément sa distribution dans le cerveau et de mieux comprendre son efficacité.
- ceux de petites molécules activement impliquées dans le métabolisme cérébral, comme le glucose et le glutamate ; ce type d’informations contribuera directement à la caractérisation de nombreuses pathologies cérébrales (gliome, neurodégénérescence…)

Communiqué de presse


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